10 séries télé qui ont changé la façon dont on fait la télé

Certaines séries ont redéfini les codes mêmes de la télévision. Ces œuvres ont influencé le format, la production, les personnages et la narration. Même si certaines sont tombées dans l’oubli du public, elles continuent aujourd’hui d’inspirer les créateurs.

Décidément, la télévision elle évolue à chaque génération. Au lieu d’avoir tout simplement suivi les tendances, certaines séries les ont créées. Elles ont innové dans leur façon de filmer, de raconter, d’aborder des sujets ou de distribuer des épisodes. Grâce à œuvres révolutionnaires, des pratiques comme le cliffhanger, les personnages moralement complexes ou les sorties massives de saisons sont devenues des standards. Et quand on y réfléchit, sans ces pionniers, la télévision d’aujourd’hui serait très différente.

10 – Ellen (1994–1998)

Très tôt, Ellen a abordé un des tabous majeurs de la télévision grand public : l’homosexualité. Dans The Puppy Episode de 1997, le personnage principal, Ellen Morgan (interprété par Ellen DeGeneres), révèle son homosexualité. C’était l’un des premiers personnages LGBTQ+ ouvertement gay en tant que protagoniste d’une sitcom. Le risque était énorme, mais la série a réussi à transformer la perception du public. Grâce à cette audace, la porte s’est ouverte à davantage de représentations queer dans des rôles principaux.

9 – Dallas (1978–1991)

Dallas a popularisé le cliffhanger de fin de saison avec le fameux “Who shot J.R. ?”, qui a captivé le monde entier. Mais ce n’est pas tout : la série a également introduit la notion de “saison rêvée” quand, après la mort apparente de Bobby Ewing, la saison entière suivante est révélée comme un rêve. Ce procédé narratif a eu des répercussions majeures, inspirant d’autres shows à jouer avec la réalité. Enfin, J.R. Ewing, le méchant charismatique, a redéfini le rôle de l’antagoniste à la télévision. Séduisant, cruel et ambitieux, il devient un personnage iconique.

8 – I Love Lucy (1951–1957)

Cette sitcom fondatrice a été enregistrée avec trois caméras devant un public en direct, sur pellicule 35 mm. Cette technique a permis la rediffusion (syndication) et transformé la rentabilité de la télévision. En plus de son format novateur, le show a osé représenter une femme enceinte à l’écran (Lucy Ricardo), ce qui était presque tabou à l’époque. Le ton comique de Lucille Ball, absurde mais chaleureux, a défini le modèle de la sitcom que beaucoup imiteront.

7 –The Real World (1992–2019)

Avec The Real World, MTV a lancé un format entièrement nouveau. Il s’agit du “réality show” sans script, centré sur le quotidien de jeunes colocataires. L’émission filme leurs conflits, leurs joies et leurs peines. Elle aborde également des thèmes sensibles comme la sexualité, l’addiction, la mort ou les différences culturelles. Le montage utilise des confessionnals, des scènes de groupe et des cliffhangers dramatique qui rappellent les feuilletons.

6 – The twilight Zone (1959–1964)

Créée par Rod Serling, cette anthologie de science-fiction et d’horreur racontait chaque semaine une histoire différente, avec des retournements de situation et des morales bien tranchées. The Twilight Zone a prouvé que la télévision pouvait être un espace d’expérimentation philosophique et sociale, pas seulement de divertissement. Les épisodes montraient que le fantastique pouvait interroger la condition humaine, la peur, la discrimination et la folie.

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5– The Simpsons (1989–présent)

Les Simpson ont démocratisé la sitcom animée pour adultes. En combinant satire sociale, humour absurde, commentaires politiques et moments émouvants, la série a montré que l’animation ne devait pas être réservée aux enfants. Springfield, avec ses personnages variés, est devenue une métaphore du monde : la famille, la politique, la culture pop, tout y est passé. Ainsi, grâce à Les Simpson, des shows comme South Park, Rick and Morty ou Family Guy ont trouvé leur voie.

4 – Friends (1994–2004)

Au-delà d’être un gigantesque succès de popularité, Friends a réinventé la façon de faire une sitcom centrée sur un groupe d’amis. Les arcs narratifs étaient aussi bien développés que dans des séries dramatiques : travail, amour, trahison, vie de ville… Chaque personnage avait sa voix, ses conflits et son évolution. L’équité salariale entre les six acteurs principaux a également été une révolution dans l’industrie. En effet, ils ont négocié ensemble pour gagner le même salaire, soulignant que tous leurs personnages importaient de façon égale.

3 – House of Cards (2013–2018)

Cette série politique a marqué un tournant dans l’histoire du streaming. En tant que première série originale Netflix vraiment ambitieuse, House of Cards a démontré que les plateformes de streaming pouvaient produire du “prestige TV” de très grande qualité, avec des acteurs de renom, une intrigue machiavélique et des intrigues politiques. De plus, sa stratégie de diffusion, qui consistait à sortir toute une saison à la fois, a changé la façon dont le public consomme les séries : binge-watching, discussions instantanées et engagement massif.

2 – Star Trek (1966–1969)

Même si la série originale n’a duré que trois saisons, Star Trek a laissé un héritage monumental. Elle offrait une vision futuriste très optimiste, où l’humanité dépasse ses divisions et travaille ensemble pour explorer l’univers. Le casting était multiculturel, incluant des personnages de différentes origines ethniques. De plus, la série a osé traiter des sujets sociaux complexes, comme le racisme, la guerre ou la paix. Le “baiser interracia­lisé” entre Uhura et Kirk était un moment révolutionnaire à son époque. Enfin, Star Trek a inspiré non seulement des dizaines de spin-offs, mais une vaste mythologie sci-fi qui résiste encore aujourd’hui.

1 – The Sopranos (1999–2007)

Cette série qui a incarné la “prestige TV”. En mettant en scène Tony Soprano, un mafieux à la fois brutal et anxieux, la série a popularisé l’anti-héros moralement ambigu. Tony va en thérapie, il doute, il aime sa famille, il tue, mais il souffre aussi. Ce contraste a bouleversé la télévision, car la qualité d’écriture, la profondeur psychologique et les arcs longs ont transformé les attentes du public.