Diagnostiquer le haut potentiel intellectuel (HPI) est assez difficile, mais comment ça se passe exactement ?
« Haut Potentiel Intellectuel » ou HPI, c’est un terme qui fait fantasmer autant qu’il intrigue. Depuis quelques années, on en parle partout : réseaux sociaux, blogs, vidéos YouTube… Mais qui peut vraiment dire si quelqu’un est HPI ou non ? Et autant le dire, ce n’est pas aussi simple que de cocher des cases sur un test en ligne. Diagnostiquer le HPI, comment ça se passe et par qui ?
Dans cet article :
1. Le test officiel : le WISC et la WAIS
Pour identifier un HPI, il faut passer un test d’intelligence standardisé. Et pas n’importe lequel. Les plus utilisés ? En général, on passe le test WISC-V pour les enfants et adolescents, jusqu’à 16 ans. Et on passe le WAIS-IV pour les adultes.
Ces tests mesurent le QI (quotient intellectuel), mais pas que : ils évaluent aussi la mémoire, la vitesse de traitement de l’information, le raisonnement verbal et non verbal. Bref, un diagnostic bien plus complexe qu’un simple chiffre.
2. Qui fait passer ces tests ?
Généralement, c’est un psychologue qui administre ces tests. Mais attention, pas n’importe quel psy ! Il faut un psychologue spécialisé en neuropsychologie ou en psychométrie, habitué à analyser les résultats avec précision.
Attention, ce n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Comptez entre 250 et 600 euros pour un bilan complet. Oui, c’est un budget. Certains le font gratuitement, mais c’est rare.
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3. Qui peut poser un diagnostic officiel pour le HPI ?
Et là, surprise : ce n’est pas le psychologue, mais bien un psychiatre qui peut poser un diagnostic officiel. Pourquoi ? Parce que seul un médecin est habilité à poser des diagnostics médicaux, et HPI peut être reconnu comme un trouble neurodéveloppemental dans certains cas.
En clair : le psy fait passer les tests, analyse les résultats et donne son avis. Mais si vous voulez une reconnaissance officielle (notamment pour un aménagement scolaire ou professionnel), il faudra consulter un psychiatre ou un neuropsychologue en milieu hospitalier.
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4. Attention aux auto-diagnostics et aux « pseudo-experts »
Avec la montée en popularité du HPI, on voit fleurir des tests en ligne et des coachs auto-proclamés experts du sujet. Le problème ? Beaucoup d’entre eux vendent du rêve (ou de l’angoisse) sans base scientifique solide. Par exemple, si un professionnel vous « diagnostique » HPI en 30 minutes sans test validé, méfiance.
Si vous avez un doute, la meilleure option reste de consulter un psychologue spécialisé qui pourra vous orienter ensuite vers un psychiatre si nécessaire. Et surtout, gardez à l’esprit que HPI n’est pas un super-pouvoir ni une malédiction. C’est juste une particularité cognitive qui peut être un atout… ou un challenge selon le contexte.
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