Bientôt, vos vêtements afficheront un Éco-score, le « Nutri-score » du textile. Découvrez tout sur ce nouvel indice sur les textiles.

Acheter un t-shirt sera bientôt un geste plus éclairé ! À partir du 1ᵉʳ octobre 2025, les vêtements vendus en France pourront afficher un Éco-score, un peu comme le Nutri-Score des produits alimentaires. L’objectif est de permettre à chacun de connaître l’impact environnemental de ses habits avant de passer en caisse.
Dans cet article :
Un score pour évaluer l’impact de nos vêtements
Après le Nutri-score pour l’alimentation et le score de réparabilité pour les appareils électroniques, l’Éco-score textile marque une nouvelle étape dans la transparence environnementale voulue par le gouvernement. Cette mesure s’inscrit dans la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) et dans la stratégie française pour une mode plus durable.
Chaque année, l’industrie textile représente près de 10 % des émissions mondiales de CO₂. Entre la production de coton, les teintures chimiques, le transport et la surconsommation liée à la fast fashion, la mode a un coût écologique bien réel.
C’est pour mieux informer les consommateurs que la France lance l’Éco-score textile, aussi surnommé le « Nutri-score des vêtements ». Concrètement, il s’agira d’un score chiffré affiché sur l’étiquette ou en ligne, indiquant l’empreinte environnementale du vêtement.
👉 Plus la note est basse, plus le vêtement est respectueux de la planète.
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Comment est calculé cet Éco-score ?
Ce score prend en compte toutes les étapes de la vie du vêtement, de la production à la fin de vie.
Voici ce qui entre dans le calcul :
- La matière utilisée : coton bio, polyester recyclé ou fibre synthétique issue du pétrole ?
- La fabrication : quantité d’eau, d’énergie, utilisation de produits chimiques…
- Le transport : un t-shirt arrivé par avion aura forcément une note plus élevée qu’un vêtement produit en Europe.
- La durabilité : est-il solide, réparable, recyclable ?
- Le rythme de production : les marques de fast fashion seront pénalisées pour leurs collections renouvelées trop souvent.
En clair, un t-shirt en coton biologique fabriqué localement et pensé pour durer aura un bien meilleur score qu’un haut produit à la chaîne à l’autre bout du monde.
Quand verrons-nous ces étiquettes ?
Dès octobre 2025, les marques pourront afficher volontairement leur Éco-score si elles ont les données nécessaires. À partir de 2026, même les produits sans étiquette pourront être évalués par d’autres organismes, sur la base d’hypothèses standardisées. Autrement dit : à terme, tous les vêtements finiront par être notés, qu’ils le veuillent ou non !
Quels sont les avantages ?
Pour les consommateurs, c’est un vrai outil de transparence : on pourra enfin comparer deux vêtements sur des critères concrets, et pas seulement sur le prix ou la tendance.
Pour les marques, c’est aussi une opportunité de valoriser les efforts écologiques : fibres recyclées, circuits courts, production plus propre…
Et à long terme, cela pourrait encourager des comportements plus responsables : acheter moins, mais mieux, et faire durer ses vêtements plutôt que de les jeter après quelques lavages.
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Et la santé dans tout ça ?
Si l’Éco-score vise d’abord à mesurer l’impact environnemental, il met aussi en lumière une autre réalité : certains vêtements peuvent nuire à notre santé. Teintures, apprêts, produits de finition ou imperméabilisation… de nombreuses substances chimiques sont encore utilisées dans l’industrie textile.
Les plus connues sont les phtalates et formaldéhydes, parfois irritants ou allergènes, les colorants azoïques potentiellement cancérogènes, ou encore les PFAS, surnommés “polluants éternels”.
Ces résidus peuvent entrer en contact direct avec la peau et provoquer, à long terme, des irritations, allergies, voire des troubles hormonaux. En favorisant les vêtements mieux notés et plus propres, l’Éco-score textile pourrait donc aussi contribuer à protéger notre santé.
Petit conseil : lavez toujours vos vêtements neufs avant de les porter, pour éliminer une partie des résidus chimiques.
Y a-t-il des limites ?
Oui, tout n’est pas parfait. Le calcul reste complexe, et certaines marques n’ont pas encore toutes les données nécessaires. De plus, l’Éco-score ne prend pas (encore) en compte les conditions de travail ou les aspects sociaux de la production.
Enfin, comme pour le Nutri-score alimentaire, il faudra du temps pour que tout le monde comprenne bien ce que signifie la note affichée.
La France est pionnière sur ce sujet, mais l’Union européenne envisage déjà de généraliser un affichage environnemental commun à tous les États membres d’ici 2030. L’Éco-score textile pourrait donc devenir une référence à l’échelle du continent.
En attendant l’Éco-score, comment acheter plus responsable ?
- Privilégiez les vêtements en fibres naturelles ou recyclées
- Évitez la fast fashion et préférez les marques transparentes
- Réparez ou revendez vos vêtements plutôt que de les jeter
- Achetez d’occasion ou louez pour les pièces que vous portez peu
L’Éco-score textile représente une étape importante vers une mode plus responsable. En rendant visible l’impact environnemental de nos vêtements, il incite à repenser nos habitudes de consommation, à privilégier la qualité plutôt que la quantité et à valoriser les marques engagées. Ce n’est pas une solution miracle, mais c’est un signal fort : celui d’une industrie qui doit se transformer, et de consommateurs qui veulent faire des choix plus éclairés. Mieux choisir ses vêtements, c’est déjà changer le monde… une étiquette à la fois.
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