Que faut-il donner à manger à son chien : des croquettes, de la pâtée ou des rations ménagères ? Voici le mieux.

L’alimentation canine est un marché florissant : il y a énormément de choix et difficile de s’y retrouver. Entre les croquettes industrielles, la pâtée en boîte et les fameuses rations ménagères faites maison, le maître moderne se retrouve face à un dilemme : comment nourrir son chien au mieux ? Si la réponse paraît simple sur le papier, « ce qui est bon pour sa santé », la réalité est bien plus nuancée.
1. Les croquettes : c’est bon pour son chien ?
Les croquettes, d’abord, restent l’option la plus répandue. Faciles à stocker, économiques à long terme, pratiques au quotidien, elles sont devenues la norme dans des millions de foyers.
Leur succès repose en partie sur leur stabilité : elles se conservent bien, ne nécessitent aucune préparation, et permettent un dosage précis des rations. Mais toutes ne se valent pas.
Certaines croquettes d’entrée de gamme contiennent une majorité de céréales, des sous-produits animaux de qualité discutable et des additifs peu recommandables.
À l’inverse, des marques haut de gamme, souvent sans céréales et riches en protéines animales, offrent une composition bien plus adaptée aux besoins carnivores du chien.
Pour autant, même les meilleures croquettes sont des produits ultra-transformés, issus d’un processus d’extrusion à haute température qui altère en partie la qualité nutritionnelle des ingrédients.
Voici les rations recommandées pour les croquettes. Attention, les croquettes sont très concentrées en énergie, donc les quantités semblent faibles mais couvrent les besoins :
Poids du chien | Portion journalière |
---|---|
5 kg | 90 à 110 g |
10 kg | 150 à 180 g |
20 kg | 240 à 300 g |
30 kg | 330 à 400 g |
40 kg | 410 à 500 g |
50 kg | 480 à 600 g |
Adaptez les rations en fonction du chien (que ce soit pour les croquettes, la pâtée ou la ration) ! Par exemple, un chien actif (balades longues, courses, jeux fréquents, travail, sport canin…) brûle plus de calories. Il a donc besoin d’un apport énergétique supérieur pour éviter la fonte musculaire ou la fatigue chronique. Ignorer ce facteur peut entraîner amaigrissement, baisse de forme, troubles digestifs ou comportementaux.
2. La pâtée pour chien : une bonne solution ?
La pâtée, quant à elle, est souvent perçue comme plus appétente. Et pour cause : sa teneur en eau la rend plus proche de la nourriture naturelle du chien, qui, dans la nature, ne boit pas toujours beaucoup mais s’hydrate via les proies qu’il consomme.
Les chiens âgés ou souffrant de problèmes rénaux peuvent donc en tirer un bénéfice réel. Mais là aussi, la qualité varie du simple au triple. Certaines pâtées bas de gamme contiennent à peine 4 % de viande, le reste étant composé de gélifiants, d’arômes et d’ingrédients de remplissage.
De plus, leur prix au kilo est bien plus élevé que celui des croquettes, ce qui peut vite faire grimper la facture mensuelle, surtout pour les grands chiens.
La pâtée contient beaucoup d’eau. Les quantités sont donc bien plus importantes à poids égal. Très hydratante, mais plus coûteuse à long terme. Voici les portions recommandées :
Poids du chien | Portion journalière |
---|---|
5 kg | 300 à 400 g |
10 kg | 600 à 750 g |
20 kg | 1000 à 1300 g |
30 kg | 1400 à 1700 g |
40 kg | 1800 à 2200 g |
50 kg | 2200 à 2600 g |
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3. La ration ménagère pour son animal : une bonne alternative ?
Reste la ration ménagère, souvent idéalisée. Préparer soi-même les repas de son chien semble plus naturel, plus sain, plus transparent. En théorie, c’est une excellente solution. En pratique, c’est un véritable casse-tête.
Une ration ménagère équilibrée ne se résume pas à du riz et du steak haché. Elle implique des proportions précises de protéines, de glucides, de lipides, de fibres, ainsi que des apports en vitamines et minéraux ajustés au gramme près.
L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) alerte régulièrement sur les risques de carences et de déséquilibres liés aux rations maison improvisées.
Pour qu’elle soit viable, cette option nécessite parfois donc l’accompagnement d’un vétérinaire nutritionniste, voire la supplémentation systématique avec des compléments adaptés. Cela représente un coût et un investissement en temps non négligeables.
La ration ménagère se calcule en g de nourriture fraîche par kg de poids vif, en général : 20 à 30 g de ration par kg pour un chien adulte peu actif, 30 à 40 g/kg pour un chien actif, 50 g/kg voire plus pour un chien très actif ou jeune en croissance.
Voici un exemple pour un chien adulte de 20 kg modérément actif :
- Environ 600 à 800 g de ration par jour, répartis par exemple en :
- 40 % viande ou poisson (240 à 320 g)
- 30 % féculents cuits (riz, pâtes, patate) (180 à 240 g)
- 20 % légumes cuits (120 à 160 g)
- 10 % compléments (huile, vitamines, minéraux)
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Du coup, on choisit quelle alimentation ?
En réalité, aucune solution n’est parfaite. Chaque type d’alimentation présente des avantages et des limites, et tout dépend du chien concerné : son âge, sa race, son niveau d’activité, ses pathologies éventuelles, mais aussi de son environnement et des moyens de son maître.
Un chien de travail n’aura pas les mêmes besoins qu’un chihuahua de salon. Un animal souffrant d’allergies ou d’intolérances alimentaires nécessitera une approche spécifique, parfois à base d’aliments hydrolysés ou de régimes d’éviction.
De même, un maître très disponible pourra envisager une ration ménagère encadrée, là où d’autres préféreront une croquette premium bien formulée et pratique.
Certains vétérinaires recommandent d’ailleurs une approche mixte, combinant croquettes et pâtée ou croquettes et ration ménagère, afin de diversifier l’alimentation tout en assurant un certain équilibre.
Ce mix feeding, s’il est bien dosé, peut limiter l’ennui alimentaire, favoriser l’hydratation, et réduire certains troubles digestifs. Il implique néanmoins de surveiller les apports caloriques globaux et d’adapter les quantités pour éviter le surpoids.
Enfin, il faut souligner que le meilleur indicateur reste souvent… le chien lui-même. Poil terne, selles molles ou trop abondantes, démangeaisons, fatigue, mauvaise haleine : autant de signaux que l’alimentation ne convient pas. À l’inverse, un animal actif, avec un pelage brillant, une digestion régulière et une belle tonicité, témoigne généralement d’un régime adapté. Testez, observez et adaptez la nourriture !
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