Envie de relations plus vraies et apaisées ? Apprenez à vous exprimer vraiment et à écouter l’autre, sans blesser, grâce à la communication non violente.

Les mots peuvent rapprocher, mais aussi tout le contraire, blesser. Dans un monde où l’on communique souvent dans la précipitation ou sur la défensive, apprendre à s’exprimer vraiment et à écouter autrement devient essentiel. C’est tout l’enjeu de la communication non violente (CNV), un processus mis au point par le psychologue Marshall Rosenberg, et magnifiquement expliqué dans de nombreuses vidéos par Thomas d’Ansembourg, psychothérapeute et auteur à succès. Avec lui, la CNV prend une dimension plus profonde encore : ce n’est pas qu’une manière de s’exprimer, mais un chemin de transformation personnelle. Être en lien avec soi-même, oser dire ce que l’on ressent, tout en accueillant l’autre sans le juger… un véritable art de vivre.
Dans cet article :
Qu’est-ce que la communication non violente ?
La communication non violente, ou CNV, est un processus de communication fondé sur l’empathie, la bienveillance et la responsabilité émotionnelle. Elle a été développée dans les années 70 par Marshall Rosenberg, avec une idée centrale : derrière chaque tension, il y a un besoin non satisfait.
Contrairement à une communication basée sur le reproche, l’agressivité ou le non-dit, la CNV propose une autre posture :
- observer sans juger,
- exprimer ses émotions,
- identifier ses besoins,
- et formuler des demandes claires.
Il ne s’agit pas de devenir « gentil » à tout prix, ni de s’écraser. La CNV est plutôt un outil pour exprimer ce qui se passe en soi avec clarté, tout en respectant l’autre. Elle est utilisée dans les familles, les écoles, les entreprises, ou encore dans la médiation de conflits.

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Thomas d’Ansembourg, passeur de CNV et artisan de vérité
Thomas d’Ansembourg est aujourd’hui l’une des figures les plus influentes de la CNV en France. Ancien avocat et éducateur en milieu carcéral, il découvre la CNV dans les années 90. Ce qu’il en retient, c’est un outil de libération intérieure, bien au-delà d’une simple méthode de communication.
Dans son livre « Cessez d’être gentil, soyez vrai », devenu un best-seller, il explore un thème fondamental : nous avons souvent appris à taire ce que nous ressentons pour ne pas déranger ou pour plaire. Mais à force de ne pas oser dire, on finit par exploser ou se replier.
Selon lui, la CNV est un chemin de vérité intérieure : la violence, verbale ou physique, est souvent le langage d’une détresse non écoutée.
Il insiste sur deux piliers :
- l’écoute de soi, préalable à toute écoute de l’autre,
- et l’authenticité, pour construire des relations solides, sincères et vivantes.
Son approche, à la fois humaniste, concrète et inspirante, a conquis un large public, grâce à ses conférences, ses stages et ses ouvrages.
Vidéo bonus :
Les 4 étapes de la CNV : un cadre simple pour mieux se comprendre
La communication non violente repose sur quatre étapes fondamentales. Voici un tableau récapitulatif pour mieux les comprendre et les appliquer :
| Étape | Ce que l’on fait | Exemple |
|---|---|---|
| 1. Observation | Décrire la situation de façon neutre, sans juger ni exagérer | « Tu as parlé pendant notre réunion sans me laisser intervenir. » |
| 2. Sentiment | Dire ce que l’on ressent face à cette situation | « Je me suis senti frustré et invisible. » |
| 3. Besoin | Identifier le besoin non satisfait à l’origine de ce sentiment | « J’ai besoin d’être écouté et respecté dans un échange. » |
| 4. Demande concrète | Formuler une demande claire, réalisable, sans imposer | « Est-ce que tu serais d’accord pour me laisser m’exprimer la prochaine fois ? » |
Ce processus demande de l’entraînement, car il va à l’encontre de nos réflexes de base qui sont les accusations, les jugements, les sous-entendus… Mais, la communication non violente vaut le coup, car elle permet de désamorcer de nombreux conflits, en revenant à ce qui compte vraiment : les besoins profonds de chacun.

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Une parole vraie, même dans les tensions du quotidien
Plutôt que de « faire semblant pour rester en paix », la CNV nous encourage à dire les choses avec sincérité, y compris quand c’est inconfortable. Thomas d’Ansembourg le rappelle : oser être vrai, c’est se relier profondément à soi pour mieux rencontrer l’autre.
Cela peut passer par de petites choses du quotidien :
- Dans un couple : exprimer qu’on se sent seul au lieu d’accuser l’autre d’être « absent ».
- Au travail : dire qu’on a besoin de reconnaissance, plutôt que de ruminer en silence.
- Avec un enfant : poser un cadre clair sans crier, tout en nommant ses propres limites.
Cette parole vraie ne blesse pas quand elle est reliée à nos émotions et à nos besoins. Et c’est en cela que la CNV transforme nos relations, sans passer par la force ou la fuite.

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La communication non violente, telle que transmise par Thomas d’Ansembourg, est bien plus qu’un outil relationnel : c’est une pratique de conscience. Elle nous apprend à mieux nous connaître, à sortir des automatismes émotionnels, et à cultiver une qualité de relation plus juste, avec nous-mêmes comme avec les autres. Dans un monde souvent crispé par l’urgence et le jugement, elle propose un souffle nouveau : celui de la responsabilité émotionnelle, du respect mutuel et de la parole vivante. Alors, prêts à passer de la réaction à la relation ?
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