L’actrice Emmy Rossum a joué dans Shameless, mais pas seulement, voici d’autres de ses films et séries TV connus.
Longtemps associée à l’image sulfureuse de Fiona Gallagher, Emmy Rossum est bien plus qu’un visage de série. Chanteuse d’opéra prodige, actrice précoce, réalisatrice engagée : sa carrière, entamée à 11 ans, a navigué entre drames psychologiques, superproductions, thrillers discrets et biopics marquants. Voici 10 films et séries où elle a brillé, parfois à contre-emploi, toujours avec une intensité rare.
Dans cet article :
1. Shameless
C’est évidemment le rôle qui l’a fait basculer dans la culture populaire. Dans la série culte de Showtime, Emmy Rossum incarne Fiona Gallagher, l’aînée d’une fratrie livrée à elle-même dans un quartier pauvre de Chicago.
Elle y porte littéralement la série sur ses épaules pendant neuf saisons, face à un William H. Macy époustouflant en père toxique et alcoolique. Fiona est brute, brillante, chaotique, mais aussi profondément humaine.
Une performance saluée par la critique, trop longtemps ignorée des grandes cérémonies. Aux côtés de Jeremy Allen White, Cameron Monaghan ou Emma Kenney, Emmy Rossum a imposé une nouvelle figure féminine, ni “bonne” ni “méchante”, mais viscéralement réelle.
2. The Phantom of the Opera
Avant Fiona, il y avait Christine Daaé. En 2004, dans l’adaptation signée Joel Schumacher de la célèbre comédie musicale d’Andrew Lloyd Webber, Emmy Rossum n’a que 16 ans. Mais sa performance impressionne par sa maturité vocale, elle chante véritablement toutes ses parties, et sa capacité à tenir tête à Gerard Butler et Patrick Wilson.
Le film, baroque et mélodramatique, divise la critique mais révèle une actrice capable de porter un rôle romantique sans naïveté. Elle recevra une nomination aux Golden Globes pour ce rôle, à 18 ans à peine.
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3. Mystic River
Un an avant le Fantôme, Emmy Rossum apparaissait dans un petit rôle marquant dans Mystic River, le drame noir et glaçant de Clint Eastwood. Elle y incarne Katie, la fille de Jimmy (Sean Penn), dont le meurtre va réveiller de vieux démons dans un quartier ouvrier de Boston.
Si son temps à l’écran est bref, sa disparition plane sur tout le film, et sa justesse ajoute une profondeur émotionnelle au récit. Sean Penn, Kevin Bacon, Tim Robbins… Rossum tenait ici la réplique à un casting de haut vol, sans trembler.
4. Poseidon
Hollywood l’appelle, et Emmy Rossum accepte un virage vers le film catastrophe. Dans Poseidon, remake du célèbre L’Aventure du Poséidon, elle incarne Jennifer Ramsey, jeune fiancée confrontée au renversement d’un paquebot de luxe.
Si le film n’a pas marqué les esprits par son scénario, il témoigne de la capacité de l’actrice à s’adapter à des productions à grand spectacle. Elle partage l’affiche avec Josh Lucas, Kurt Russell et Richard Dreyfuss dans un ballet de survie aquatique très années 2000.
5. Beautiful Creatures
Adaptation d’une saga young adult fantastique, Beautiful Creatures plonge Emmy Rossum dans la peau de Ridley Duchannes, enchanteresse manipulatrice et sensuelle. Loin de ses rôles habituels, elle s’y amuse clairement, jouant sur le registre du vice et de la provocation.
Le film, avec Alden Ehrenreich, Alice Englert, Viola Davis et Jeremy Irons, cherche à surfer sur la vague Twilight mais peine à convaincre le public. Reste une prestation décalée, et un plaisir visible à casser son image.
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6. Comet
Film indépendant réalisé par Sam Esmail (qu’elle épousera par la suite), Comet est un OVNI romantique qui suit la relation fragmentée de deux amants à travers des dimensions alternatives. Emmy Rossum y est Kimberly, une jeune femme lumineuse, cynique et fragile à la fois, face à Justin Long.
La narration éclatée, le style visuel audacieux, et la chimie palpable entre les deux acteurs en font un petit bijou méconnu du cinéma indie. Un rôle introspectif, loin des studios, où Emmy Rossum déploie une palette plus intime.
7. Angelyne
Série limitée produite par Peacock, Angelyne raconte l’histoire vraie de la “reine des panneaux publicitaires” de Los Angeles, icône mystérieuse devenue célèbre… simplement pour être célèbre. Emmy Rossum, méconnaissable sous le maquillage et les prothèses, incarne cette figure excentrique avec une énergie démesurée.
Elle joue sur l’ambiguïté : Angelyne est-elle une pionnière de l’auto-marketing ou une victime du rêve américain ? La série interroge le narcissisme, la fabrication de soi, la mémoire médiatique. Une performance caméléon, saluée par la critique, qui prouve que Rossum peut littéralement disparaître dans ses personnages.
8. Cold Pursuit
Dans ce thriller d’action glacial, remake norvégien mené par Liam Neeson, Emmy Rossum campe l’inspectrice Kim Dash, l’une des rares figures rationnelles au sein d’une ville gangrénée par la vengeance.
Si le rôle est secondaire, elle s’y impose comme contrepoint moral et analytique, dans un film par ailleurs violent et absurde. Ce genre de rôle, plus discret, montre sa capacité à intégrer des récits masculins sans s’effacer.
9. Songcatcher
L’un de ses premiers rôles majeurs au cinéma. Elle n’a que 13 ans quand elle joue dans Songcatcher, drame musical sur une ethnomusicologue qui enregistre des ballades dans les Appalaches. Emmy Rossum y incarne une orpheline dotée d’une voix exceptionnelle.
Elle chante a cappella des ballades traditionnelles avec une puissance rare. Ce rôle, passé inaperçu du grand public, a pourtant posé les bases de ce qu’elle fera ensuite : fusionner voix, corps, émotion brute.
10. A Futile and Stupid Gesture
Dans ce biopic Netflix sur la création du magazine National Lampoon, elle joue Kathryn Walker, actrice et compagne du protagoniste Doug Kenney (interprété par Will Forte). Le film retrace l’âge d’or de la comédie satirique américaine, entre humour potache et drames personnels.
Un rôle court mais précis, au cœur d’un récit sur la fragilité des génies. Et une manière pour Emmy Rossum d’explorer l’histoire culturelle des États-Unis sous un angle plus méta.
Ce qui frappe, en parcourant la filmographie d’Emmy Rossum, c’est sa résistance à l’enfermement. Elle aurait pu rester la jeune première à voix d’opéra. Elle a choisi Fiona. Elle aurait pu surfer sur les blockbusters. Elle a tourné avec des auteurs, produit ses propres projets, et récemment réalisé plusieurs épisodes de séries, dont Mr. Robot. Son regard s’est déplacé, mais son exigence reste intacte.
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