La naissance prématurée d’un enfant peut donner lieu à toute sorte de problèmes. Voici le cas d’Elena sauvée par un remède insolite.

Les poissons ne servent pas qu’à l’alimentation. Dans de nombreuses régions du monde, ils sont également utilisés pour leurs propriétés médicinales. Et c’est cette dernière propriété qui permet de miraculeusement sauver la petite Elena, née à environ 6 mois de grossesse.
Dans cet article :
Une naissance à la limite du possible
Eliana n’a pas attendu neuf mois pour voir le jour. Elle est née à 23 semaines. Son petit corps pesait 450 g. Elle respirait grâce à des machines et chaque geste médical représentait un risque. Dans le service de néonatologie de Corpus Christi au Texas, les médecins faisaient face à un casse-tête. Une infection sévère s’était logée dans son cou. Une plaie large et profonde s’aggravait de jour en jour. Il était impossible d’utiliser des méthodes classiques. Une chirurgie aurait été trop brutale pour un bébé aussi vulnérable.
Face à cette impasse, une idée inattendue a jailli. La chirurgienne Vanessa Dimas et l’infirmière Roxana Reyna ont tenté une approche peu commune. Elles ont utilisé de la peau de poisson, mais pas n’importe laquelle. Il s’agit d’un pansement fabriqué à partir de peau de morue pêchée dans l’Atlantique Nord. Une entreprise islandaise nommée Kerecis la traite pour qu’elle devienne un soin cicatrisant compatible avec le corps humain.
VOIR AUSSI : 5 choses que vous ne saviez sûrement pas sur les poissons rouges
Le poisson qui soigne
L’équipe médicale a d’abord nettoyé la plaie avec du miel médical aux propriétés antiseptiques. Ensuite, elles ont placé la peau de poisson directement sur la zone infectée. Cette greffe inhabituelle ne provoquait aucune douleur. Elle collait parfaitement à la peau et formait un genre de pansement vivant.
Ce choix peut paraître étrange, mais il faut savoir que la peau de morue ressemble beaucoup à celle des humains. Sa structure microscopique agit comme un filet. Elle aide les cellules à se régénérer sans provoquer de rejet. Ce tissu marin est aussi gorgé d’oméga-3. Ces nutriments boostent la cicatrisation et calment l’inflammation.
Selon la chirurgienne Dimas, cette peau finit même par disparaître toute seule. Elle ne laisse aucun déchet dans le corps. Trois jours plus tard, la plaie avait déjà changé d’aspect. Après dix jours, elle s’était refermée.
Le cas d’Eliana n’est pas isolé
Plusieurs hôpitaux utilisent déjà cette technique marine. En France, les équipes médicales de l’hôpital de Lyon expérimentent cette technique sur des patients gravement brûlés. Les résultats sont encourageants. Ce traitement naturel fait souvent mieux que les pansements synthétiques. Il réduit les douleurs et limite les infections secondaires.
Une étude récente menée sur 250 patients diabétiques l’a confirmé. Ces patients souffraient de plaies profondes aux jambes. La moitié d’entre eux a guéri en quatre mois grâce à la peau de poisson. Le traitement habituel atteignait à peine 25 % de réussite.
Ce type de pansement évite aussi un autre souci. Contrairement aux greffes de peau humaine ou porcine, il transmet moins de microbes. L’organisme l’accepte plus facilement. Même les enfants peuvent en bénéficier. Il reste seulement un détail à vérifier : l’absence d’allergie au poisson.
Aujourd’hui, Eliana court, rit et découvre le monde comme tous les enfants de son âge. Ses parents la surnomment leur petite sirène. Sa cicatrice est fine, presque invisible et sa joie de vivre ne porte aucune trace du drame.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :