Avec la croissance de la population mondiale et la nécessité de réduire notre empreinte écologique, il est de plus en plus urgent de réfléchir sur la question « que mangerons-nous demain ? » De nombreux experts estiment que les insectes sont la meilleure alternative.

Déjà consommés par plus de deux milliards de personnes dans le monde, ils sont riches en protéines, faciles à élever et nécessitent très peu de ressources. Mais concrètement, quelles espèces sont les plus prometteuses pour intégrer nos assiettes dans le futur ?
1 – Les grillons
Parmi tous les insectes, les grillons occupent une place de choix. Leur chair contient entre 65 et 70 % de protéines de haute qualité. À cela s’ajoute des fibres, des acides aminés essentiels, du fer, du zinc et la vitamine B12. Contrairement aux bovins, qui exigent énormément de nourriture et d’eau, les grillons demandent jusqu’à douze fois moins de ressources pour produire la même quantité de protéines. Déjà utilisés dans l’industrie alimentaire, ils sont transformés en farine et entrent dans la composition de barres protéinées, de biscuits, de pâtes ou même de pains. De plus, leur goût, légèrement noisetté, les rend faciles à intégrer dans différents types de recettes.
2 – Les vers de farine
En 2021, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a validé la consommation du ver de farine, ou larve du ténébrion meunier, pour les humains. Ce petit insecte séché ou en poudre est également très riche en protéines, mais aussi en acides gras insaturés bénéfiques pour la santé. Il peut être incorporé dans des burgers, des sauces ou des plats préparés, sans altérer leur goût. Facile à élever en grande quantité, même dans des espaces réduits comme des fermes urbaines, il pourrait devenir un substitut intéressant à certaines viandes traditionnelles.
3 – Les sauterelles
Dans de nombreuses cultures d’Afrique et d’Asie, les sauterelles font déjà partie de l’alimentation quotidienne. Grillées ou frites, elles offrent une texture croustillante et une saveur très appréciée. Leur apport nutritionnel est remarquable : elles contiennent entre 60 et 70 % de protéines et apportent également des oméga-3 et des oméga-6. Ces nutriments sont essentiels pour la santé cardiovasculaire. Leur élevage est plus complexe que celui des grillons, car il demande des conditions environnementales spécifiques.
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4 – Les fourmis : de minuscules insectes aux grandes qualités
Les fourmis sont consommées dans plusieurs régions d’Amérique latine et d’Asie, et leur goût surprend souvent ceux qui les découvrent. Certaines espèces ont une saveur acidulée, due à l’acide formique. D’autres rappellent celle des graines grillées. Malgré leur petite taille, elles offrent une richesse en protéines et en minéraux non négligeable. En Colombie, par exemple, les célèbres « hormigas culonas » sont une véritable spécialité culinaire, servies grillées comme des cacahuètes.
5 – Les termites
Dans plusieurs pays africains, les termites ailés sont collectés en grande quantité pendant la saison des pluies. Ils constituent une excellente source de protéines et de graisses. Leur goût est souvent comparé à celui de la noisette. Cela les rend agréables à consommer dans divers plats traditionnels. À plus grande échelle, l’élevage des termites pourrait devenir une alternative sérieuse pour compléter les besoins en protéines d’une population mondiale toujours croissante.
6 – Les chenilles
En Afrique subsaharienne, les chenilles représentent déjà une source essentielle de protéines pour des millions de personnes. Leur apport nutritionnel dépasse parfois celui du bœuf, notamment en fer et en acides aminés indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Faciles à sécher et à conserver, elles peuvent être stockées sur de longues périodes. Même si leur disponibilité reste saisonnière, l’idée d’un élevage industriel pourrait permettre de les rendre accessibles tout au long de l’année.
Pourquoi miser sur les insectes pour demain ?
Si les insectes suscitent autant d’intérêt, c’est avant tout parce qu’ils répondent à trois enjeux majeurs. D’un point de vue écologique, ils nécessitent très peu d’eau et d’espace. Pourtant, ils produisent beaucoup moins de gaz à effet de serre que l’élevage bovin ou porcin. Sur le plan économique, leur élevage est simple, peu coûteux et peut même être envisagé en ville grâce aux fermes verticales. Enfin, sur le plan nutritionnel, ils concentrent des protéines de qualité, des vitamines et des minéraux essentiels. Les nutriments qu’ils procurent sont souvent en quantités supérieures à celles de la viande traditionnelle.
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