La grossesse est une phase importante de la vie d’une femme. Elle est ponctuée de nombreux désagréments dont les infections urinaires. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir à ce sujet dans cet article.
Les infections urinaires sont un problème courant lorsqu’une femme attend un enfant. En effet, affecte jusqu’à une femme enceinte sur dix. Les infections urinaires surviennent principalement en raison des changements physiologiques liés à la grossesse, qui rendent les voies urinaires plus vulnérables aux infections. Bien que souvent bénignes, ces infections peuvent entraîner des complications si elles ne sont pas traitées à temps. Cela peut être des infections rénales ou un risque accru d’accouchement prématuré. Dans cet article, nous allons explorer les causes des infections urinaires chez les femmes enceintes, leurs symptômes, et surtout les précautions à prendre pour protéger à la fois la mère et le bébé.
Dans cet article :
Pourquoi les infections urinaires sont-elles fréquentes pendant la grossesse ?
Plusieurs facteurs contribuent à une augmentation du risque d’infections urinaires durant la grossesse :
- Les modifications hormonales : Lorsqu’une femme tombe enceinte, l’augmentation des hormones, notamment la progestérone, détend les muscles des voies urinaires, ralentissant l’écoulement de l’urine et favorisant la prolifération bactérienne.
- La compression de la vessie : L’utérus, en grandissant, exerce une pression sur la vessie. C’est ce qui peut empêcher son vidage complet et laisser des résidus urinaires propices aux infections.
- L’augmentation du volume sanguin : Les reins filtrent davantage de sang pour répondre aux besoins du bébé. C’est ce qui peut altérer l’équilibre des voies urinaires.
Ces facteurs, combinés à une éventuelle colonisation bactérienne par Escherichia coli (bactérie naturellement présente dans l’intestin), augmentent le risque de cystite (infection de la vessie) ou de pyélonéphrite (infection des reins).
Les symptômes à reconnaître
Les infections urinaires peuvent être asymptomatiques. Toutefois, elles se manifestent souvent par des signes tels que :
- Une envie fréquente ou urgente d’uriner, souvent avec peu d’urine expulsée.
- Des brûlures ou douleurs pendant la miction.
- Une urine trouble, avec une mauvaise odeur ou contenant du sang.
- Des douleurs au bas-ventre ou au dos.
- De la fièvre et des frissons (signe potentiel d’une infection rénale).
Il est crucial de consulter un médecin dès l’apparition de ces symptômes. En effet, une infection urinaire non traitée peut évoluer en pyélonéphrite qui est une infection du rein, ou augmenter le risque d’accouchement prématuré.
Les précautions à prendre pour prévenir les infections urinaires
Les gestes à adopter pour éviter de contracter une infection urinaire sont valables pour un homme comme pour une femme. En effet, les deux sexes sont exposés aux mêmes risques. Ainsi, Adopter des mesures simples peut réduire le risque d’infections urinaires pendant la grossesse :
- Hydratez-vous suffisamment : Boire au moins 1,5 à 2 litres d’eau par jour aide à éliminer les bactéries des voies urinaires.
- Urinez fréquemment : Ne retenez pas vos urines trop longtemps et assurez-vous de vider complètement votre vessie.
- Ayez une bonne hygiène intime : Essuyez-vous de l’avant vers l’arrière après être allée aux toilettes. Cela permet d’éviter la migration des bactéries intestinales vers l’urètre.
- Urinez après les rapports sexuels : Cela réduit les risques de prolifération bactérienne.
- Évitez les irritants : Limitez l’utilisation de produits parfumés ou agressifs pour l’hygiène intime. En effet, ces derniers peuvent perturber la flore vaginale.
- Privilégiez des sous-vêtements en coton : Ils permettent une meilleure aération et réduisent l’humidité, un facteur favorisant les infections.
Que faire en cas d’infection urinaire durant la grossesse ?
Si une infection urinaire est suspectée pendant la grossesse, il faut bien évidemment consulter immédiatement votre gynécologue. Un test urinaire permettra de confirmer le diagnostic et d’identifier la bactérie responsable. Lorsqu’une femme est enceinte, le traitement repose sur des antibiotiques adaptés. Ces derniers sont choisis pour leur innocuité pour le bébé. Il est essentiel de suivre le traitement jusqu’au bout. Cela, même si les symptômes disparaissent rapidement, pour éviter une récidive.
Par ailleurs, un dépistage régulier des infections urinaires asymptomatiques est souvent réalisé lors des consultations prénatales. Cela permet de prévenir d’éventuelles complications.
Quels sont les risques de développer une infection urinaire durant la grossesse ?
Le risque de développer une infection urinaire durant la grossesse est plus élevé en raison des changements physiologiques et hormonaux qui affectent le système urinaire. Ces infections, si elles ne sont pas traitées, peuvent entraîner des complications pour la mère et le bébé. Voici les principaux risques associés :
1. Une pyélonéphrite (infection rénale)
Une infection urinaire non traitée peut se propager aux reins, provoquant une pyélonéphrite. Cette condition est grave et peut entraîner :
- Une fièvre élevée, des frissons et des douleurs lombaires.
- Une hospitalisation pour un traitement antibiotique intraveineux.
- Un risque accru de septicémie, une infection généralisée mettant en danger la vie de la mère et du bébé.
2. Un accouchement prématuré
Les infections urinaires, en particulier lorsqu’elles atteignent les reins, augmentent le risque d’accouchement prématuré. Cela peut entraîner des complications pour le nouveau-né, notamment :
- Une faible naissance pondérale.
- Des problèmes respiratoires ou de développement.
3. Un retard de croissance intra-utérin
Une infection urinaire prolongée peut affecter la croissance du bébé en altérant l’environnement utérin ou en causant une inflammation qui perturbe l’approvisionnement en nutriments.
4. Des infections du liquide amniotique
Si une infection urinaire n’est pas traitée, elle peut contaminer le liquide amniotique (chorioamnionite), ce qui peut provoquer :
- Une infection fœtale.
- Des complications lors de l’accouchement.
5. Un risque de récidive
Pendant la grossesse, les femmes ayant déjà eu une infection urinaire présentent un risque plus élevé de récidive. Pour ces raisons, il est important qu’elles soient surveillées en permanence par leur médecin.
6. Une hypertension liée à la grossesse
Certaines études suggèrent une association entre les infections urinaires et le développement de complications comme la prééclampsie. Celle-ci se caractérise par une hypertension et des atteintes aux organes.
7. L’inconfort et les perturbations quotidiennes
Même sans complications graves, les symptômes d’une infection urinaire (douleurs, envies fréquentes d’uriner, fatigue) peuvent affecter la qualité de vie de la future maman. Cela a pour conséquence d’accentuer le stress.
Il est essentiel de prévenir et de détecter rapidement les infections urinaires durant la grossesse en adoptant de bonnes pratiques (hydratation, hygiène) et en réalisant des dépistages réguliers lors des consultations prénatales. Un traitement antibiotique précoce permet de limiter les risques pour la mère et le bébé.
Les infections urinaires, bien que fréquentes pendant la grossesse, peuvent être évitées grâce à des mesures préventives simples et un suivi médical attentif. En restant vigilante aux symptômes et en adoptant des habitudes favorisant une bonne santé urinaire, les futures mamans peuvent protéger leur bien-être et celui de leur bébé. N’hésitez pas à consulter votre médecin dès le moindre signe d’infection pour garantir une grossesse sereine.
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