Avez-vous tendance à rêvasser beaucoup ? Vous sentez-vous souvent apathique et avez-vous du mal à vous concentrer sur une tâche ? Si c’est le cas, il est possible que vous souffriez du Syndrome de Désengagement Cognitif (SDC).
Il s’agit d’un trouble de l’attention qui affecte un nombre important de personnes mais qui reste relativement méconnu. Egalement connu sous le nom de Sluggish cognitif tempo, est caractérisé par des difficultés attentionnelles, une hypo activité, des difficultés d’initiation de l’action ainsi qu’un vagabondage mental important. Ce problème peut détériorer la qualité de vie de la personne qiu en souffre. Elles peuvent être perçues comme paresseuses ou indifférentes.
Dans cet article :
Quels sont les symptomes du Syndrome de Désengagement Cognitif (SDC) ?
Les personnes atteintes de SCD présentent souvent des symptômes tels que :
- Rêvasser fréquemment
- Difficulté à se concentrer sur les tâches
- Esprit embrouillé ou brumeux
- Lenteur à traiter l’information
- Manque de motivation
- Apathie
- Difficultés d’apprentissage et de mémorisation
- Performance scolaire ou professionnelle médiocre
- Difficultés d’interaction sociale
NB : Il faut distinguer le SCD du trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH). Ce dernier se caractérise par une hyperactivité et une impulsivité, alors que le SCD se manifeste par une lenteur cognitive et un détachement.
Quelles sont les causes du Syndrome de Désengagement Cognitif (SDC) ?
Les études axées sutr le sujet sont encore insuffisantes. Mais on pense que le SCD trouve son origine dans des facteurs neurobiologiques et génétiques qui affectent l’attention et la vigilance. Il serait lié à un dysfonctionnement des circuits cérébraux, notamment au niveau du cortex préfrontal. De plus, une prédisposition génétique semble jouer un rôle, comme c’est le cas pour des troubles apparentés comme le TDAH.
L’environnement et le mode de vie semblent également influencer également le SCD. Un manque de stimulation intellectuelle, une surcharge d’informations ou encore une exposition excessive aux écrans seraient des paramètres à considérer. Par ailleurs, des facteurs psychologiques comme l’anxiété, la dépression ou une faible estime de soi peuvent accentuer le désengagement cognitif. Enfin, un manque de sommeil et une mauvaise alimentation sont des facteurs aggravants.
Des impacts sur la santé globale et la qualité de vie
Le décrochage cognitif affecte négativement l’attention, la mémoire et la concentration. Cela peut entrainer une baisse des performances académiques et professionnelles. Il peut également augmenter l’anxiété et la fatigue mentale.
Le patient peut avoir une impression de surcharge cognitive et voir sa motivation à s’engager intellectuellement réduite. À long terme, le décrochage cognitif peut favoriser l’isolement social et le développement de troubles cognitifs plus graves, comme un déclin prématuré des fonctions cérébrales.
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Diagnostic et traitement du Syndrome de Désengagement Cognitif (SDC)
Le diagnostic du SDC peut être difficile car il n’existe pas de critères officiels. Cependant, certains psychologues utilisent une combinaison de questionnaires et d’observations comportementales pour évaluer les symptômes.
Par ailleurs, le traitement du SDC est encore en développement. Néanmoins, il comprend généralement une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour aider les personnes à développer de meilleures stratégies d’adaptation et à améliorer leur concentration. Certains chercheurs explorent également l’utilisation de stimulants, comme ceux utilisés pour le TDAH. Par contre, les résultats de ces approches sont encore peu concluants.
En tout cas, pour faire face à ce trouble, il est important d’adopter des activités qui favorisent la stimulation intellectuelle et la concentration. Ainsi, pratiquer des activités engageantes comme la lecture, les jeux de réflexion ou l’apprentissage de nouvelles compétences permet de renforcer les connexions neuronales et d’améliorer l’attention. Par ailleurs, vous devez limiter les distractions numériques en instaurant des périodes de concentration profonde. Faites-le loin des écrans et des sollicitations constantes. Cela aide à restaurer la capacité de focus et de traitement de l’information.
Une bonne hygiène de vie est également primordiale pour lutter contre ce syndrome. Offrez-vous un sommeil de qualité, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Cela aide au bon fonctionnement du cerveau et réduisent le stress cognitif. Aussi, maintetez vos interactions sociales et pratiquez des techniques de gestion du stress, comme la méditation ou la respiration.
Manque de sensibilisation et stigmatisation
L’un des plus grands défis liés au SDC est le manque de sensibilisation. Le SDC est souvent stigmatisé comme une simple paresse ou un manque d’effort. Cela peut dissuader les patients de demander de l’aide et de recevoir le soutien dont elles ont besoin.
Malgré le manque de reconnaissance officielle, on estime que le SDC pourrait toucher une partie importante de la population. Des études suggèrent qu’il pourrait être aussi fréquent que le TDAH, qui affecte environ 5 à 7 % des enfants.
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