Guillermo del Toro est l’un des meilleurs réalisateurs de notre ère et voici justement ses 10 meilleurs films et séries.

Guillermo del Toro occupe une place à part dans le paysage du cinéma mondial. Il n’est ni seulement un réalisateur, ni seulement un conteur : c’est un architecte de mondes. Il sculpte l’horreur avec tendresse, transforme les monstres en métaphores, et renverse sans cesse le rapport entre beauté et difformité.
Avec lui, un démon peut devenir un poème, un fantôme, une blessure d’enfance, et un laboratoire scientifique, une cathédrale baroque. Sa filmographie traverse le fantastique, le gothique, l’horreur, le conte, la guerre et la science-fiction, tout en conservant une signature visuelle qui ne ressemble à personne d’autre. Voici donc ses 10 meilleurs films et séries selon nous !
Dans cet article :
1. Le Labyrinthe de Pan
Sorti en 2006, Le Labyrinthe de Pan reste sans doute le film le plus emblématique de Guillermo del Toro. Ce récit situé dans l’Espagne franquiste mêle réalisme historique et imaginaire sombre.
L’histoire d’Ofelia, enfant tentant d’échapper à la brutalité du monde réel en plongeant dans un univers aussi magique que terrifiant, cristallise tout ce que Del Toro sait faire : confronter la violence humaine à la mythologie, sans jamais atténuer la puissance émotionnelle de l’un ou de l’autre. Le Faune, le Pale Man et les créatures qui l’habitent sont devenus des icônes du cinéma moderne.
2. Crimson Peak
Avec Crimson Peak (2015), Guillermo del Toro s’attaque au roman gothique dans sa forme la plus classique : manoir isolé, secrets familiaux, romance mortifère, fantômes intrusifs. Le film n’est pas tant un film d’horreur qu’un drame gothique luxueusement mis en scène, presque opéra visuel.
Les murs qui saignent, la neige qui se teinte de rouge et les silhouettes translucides renvoient aux codes du XIXe siècle, mais avec une esthétique moderne, sensuelle, charnelle.
3. La Forme de l’Eau
En 2017, Del Toro remporte l’Oscar du meilleur film avec La Forme de l’Eau. L’histoire d’amour improbable entre une femme muette et une créature amphibie semble sortie d’un mythe ancien, mais elle s’inscrit dans un décor réaliste : l’Amérique de la Guerre froide.
Le film parle de marginalité, de désir, de différence. Il parle aussi de l’Amérique autoritaire, de la violence étatique et de la beauté des êtres considérés comme indésirables. Guillermo del Toro transforme un monstre en figure romantique, ce qu’il sait faire mieux que quiconque.
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4. Hellboy et Hellboy II
Adaptés des comics de Mike Mignola, ces films permettent à Guillermo del Toro de fusionner pop culture et folklore. Ron Perlman incarne un démon rouge sarcastique, brutal, mais immensément attachant.
Le premier film pose les bases d’un univers sombre, tandis que le second, considéré comme l’un des meilleurs blockbusters fantastiques des années 2000, explore davantage le folklore féerique européen, avec une direction artistique éclatante.
5. Pacific Rim
Pacific Rim (2013) est un hommage assumé aux kaijus japonais, ces créatures géantes popularisées par Godzilla. Guillermo del Toro y injecte son sens du spectaculaire, du gigantisme et de la tragédie.
La relation psychique entre les pilotes de Jaegers, les robots géants, lui permet d’explorer une thématique récurrente : la fusion entre les êtres, l’interconnexion émotionnelle. Le film demeure l’un des meilleurs divertissements science-fantasy de la dernière décennie.
6. L’Échine du Diable
Bien avant de devenir une référence mondiale, Del Toro réalise en Espagne L’Échine du Diable (2001), un drame fantastique situé durant la guerre civile. Le film aborde les fantômes de manière littérale et métaphorique.
Le décor de l’orphelinat isolé, les bombardements, la violence silencieuse : tout sert une atmosphère pesante où le surnaturel devient le symptôme d’une souffrance collective. Avec ce film, Guillermo del Toro annonce déjà son obsession pour les blessures historiques et les traumatismes d’enfance.
7. Nightmare Alley
Avec Nightmare Alley (2021), Guillermo del Toro s’éloigne temporairement du fantastique pour signer un film noir classique, inspiré du roman de William Lindsay Gresham. L’histoire suit Stan Carlisle, illusionniste manipulateur, pris dans une spirale de mensonges et de violence.
Le film est une mise en scène de la monstruosité humaine, cette fois sans créature fantastique. Del Toro prouve qu’il sait créer l’horreur même sans monstres, simplement avec l’âme humaine.
8. Cabinet of Curiosities
Sur Netflix, Guillermo del Toro propose Cabinet of Curiosities (2022), une série anthologique de huit épisodes, chacun confié à un réalisateur différent. Del Toro y sert de maître de cérémonie, à la manière d’un Alfred Hitchcock ou d’un Rod Serling moderne.
La série explore de nombreux sous-genres horrifiques : possession, créatures, huis clos, corps monstrueux, folklore américain. L’œuvre met en valeur de jeunes cinéastes, tout en portant la marque visuelle de Guillermo del Toro : créatures sculptées, noirceur élégante, fascination pour l’étrange. C’est une célébration du macabre, brillamment maîtrisée.
9. Pinocchio
Sa version de Pinocchio (2022), en stop-motion, est un film profondément mélancolique. Guillermo del Toro s’éloigne totalement de la version Disney pour revenir à une fable plus sombre, plus politique, plus existentielle.
La relation père-fils devient un drame sur l’amour, la perte et la résistance dans un contexte de montée du fascisme. L’esthétique en stop-motion donne une texture singulière au récit, confirmant Guillermo del Toro comme un designer d’univers avant tout.
10. Frankenstein
Le film Frankenstein, sorti pour 2025, représente l’un des projets les plus personnels de Guillermo del Toro. Il travaille sur cette adaptation depuis plus de vingt ans. Le casting (Oscar Isaac, Mia Goth, Jacob Elordi) confirme une direction profondément émotionnelle et gothique.
Guillermo del Toro a toujours été fasciné par les créatures incomprises, Frankenstein est donc l’aboutissement logique de sa trajectoire. On peut s’attendre à une relecture poétique plutôt qu’une simple horreur, centrée sur la solitude, le rejet et la création.
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