Trop de sel dans l’assiette sans le savoir ? Apprenez à repérer les excès cachés et à préserver votre santé sans sacrifier le goût !

Le sel fait partie intégrante de notre alimentation. Utilisé pour rehausser les saveurs, il est également présent naturellement dans de nombreux aliments, parfois sans qu’on le sache. Mais si notre organisme en a besoin pour bien fonctionner, une consommation excessive peut avoir des effets néfastes sur la santé. Alors, comment trouver le juste équilibre ? On vous dit tout !
Dans cet article :
Qu’est-ce que le sel et à quoi sert-il ?
Le sel, ou chlorure de sodium (NaCl), est essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Il participe notamment à la transmission de l’influx nerveux, la contraction musculaire et l’équilibre hydrique de l’organisme.
Cependant, si ses rôles sont indispensables, la quantité nécessaire reste faible. Chez l’adulte, 5 g par jour suffisent (soit environ une cuillère à café).
Les risques d’une consommation excessive
Une consommation trop importante de sel est loin d’être anodine. Elle favorise :
- l’hypertension artérielle,
- un risque accru d’accident vasculaire cérébral (AVC),
- la rétention d’eau,
- une aggravation de l’ostéoporose en augmentant la perte de calcium,
- une déminéralisation osseuse, en particulier chez les femmes ménopausées.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), nous consommons en moyenne 10 à 12 g de sel par jour, soit le double de ce qui est recommandé.

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Le problème du sel caché
Si nous ajoutons parfois du sel à nos plats, l’essentiel de notre consommation vient des aliments transformés. Environ 80 % du sel ingéré est « caché » dans les produits industriels : pain, charcuterie, fromages, plats préparés, conserves, biscuits apéritifs, etc.
Pour mieux visualiser les apports, retenez que dans les exemples ci-dessous, chaque image équivaut à environ 1 g de sel :
- une tranche de pain
- une part de quiche
- une portion de fromage
- un bol de soupe industrielle
- un sachet de chips
- une part de pizza
- un sandwich jambon-beurre
- quelques biscuits apéritifs
- une poignée d’olives
- une portion de saucisson
- une tranche de jambon
- une cuillère de sauce industrielle
👉 En combinant seulement 5 aliments dans la journée, on atteint déjà la dose journalière recommandée (5 g). Or, la plupart des adultes en consomment le double sans s’en rendre compte. Ces petites quantités s’additionnent vite et font grimper la consommation quotidienne au-delà du seuil conseillé.
Qui doit faire particulièrement attention au sel ?
Certaines populations sont plus sensibles aux effets du sel et doivent redoubler de vigilance :
- Les personnes hypertendues : l’excès de sel augmente la pression artérielle et complique le contrôle de l’hypertension.
- Les seniors : avec l’âge, les reins éliminent moins bien le sodium, ce qui accentue le risque cardiovasculaire.
- Les femmes enceintes : trop de sel peut favoriser la rétention d’eau et l’hypertension de grossesse.
- Les enfants : leur organisme a besoin de très peu de sel, mais les produits industriels adaptés aux petits en contiennent souvent déjà beaucoup.

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Quels réflexes adopter au quotidien ?
Réduire le sel ne signifie pas manger fade. Quelques gestes simples permettent de limiter l’excès :
- Goûter avant de saler, pour éviter le réflexe automatique.
- Privilégier les épices et herbes aromatiques pour rehausser le goût.
- Mesurer avec la main plutôt qu’avec la salière, afin de contrôler la quantité.
- Ne pas saler les eaux de cuisson, surtout si une sauce ou du fromage viennent assaisonner le plat.
- Lire les étiquettes : au-delà de 2 g de sel par portion, chercher une alternative plus légère (le Nutri-Score peut aider à choisir).
- Varier les modes de cuisson (papillote, mijoté, braisé) pour développer les saveurs naturellement.
- Limiter les aliments transformés, principaux responsables du sel caché.
- S’accorder quelques plaisirs salés dans la semaine, pour éviter la frustration.
La réduction du sel doit s’accompagner d’une bonne hygiène de vie : activité physique régulière (au moins 30 minutes par jour), consommation de 5 fruits et légumes quotidiens, limitation de l’alcool et arrêt du tabac.
Avec ces bonnes habitudes, votre santé ne s’en portera que mieux. En effet, une baisse de la tension artérielle après seulement quelques semaines, une diminution du risque d’AVC et de maladies cardiaques, une réduction de la rétention d’eau et sensation de jambes plus légères et une meilleure protection des os.
Selon l’OMS, réduire de 3 g par jour sa consommation de sel permettrait d’éviter 2,5 millions de décès chaque année dans le monde. Ça fait réfléchir !
Le sel est vital pour notre organisme. Il n’est pas notre ennemi à condition d’être consommé sans excès. Sinon, il devient un véritable danger silencieux. L’objectif n’est pas de le bannir, mais de l’utiliser avec discernement et de rester attentif aux apports cachés dans notre alimentation. En adoptant quelques réflexes simples, il est tout à fait possible de préserver le goût des repas tout en prenant soin de son cœur et de ses os.
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