Les agriculteurs manifestent et inquiètent le gouvernement. Pour ceux qui ne comprennent pas pourquoi, voici leurs revendications.
Depuis ce mois de janvier 2024, les agriculteurs manifestent aux quatre coins de la France. Ces derniers, très en colère, sont des milliers sur les routes pour combattre et faire entendre leurs revendications. Mais pourquoi ces manifestations ?
En réalité, il y a plusieurs aspects de leur métier et plus largement de l’économie française que les paysans souhaiteraient changer.
Après les agriculteurs, d’autres grèves prévues
Et ils seront bientôt suivis par les enseignants, très mécontents de leurs salaires. D’ailleurs, il arrive souvent que des professeurs absents ne soient pas remplacés, des profs absents, malades et en burn out. Le métier ne recrute pas assez et augmenter la rémunération pourrait encourager les candidats à aller vers le domaine.
Et c’est globalement pareil pour les médecins qui ont aussi fait grève récemment. Enfin, il en va de même pour les acteurs du transport en France, dont la RATP qui a fait une demande de grève avec un préavis de plusieurs mois, englobant les Jeux Olympiques 2024 à Paris.
Sans parler des grèves des éboueurs il y a quelques semaines. Bref, rien ne va plus en France et depuis que Gabriel Attal est premier ministre, les choses se gâtent.
Entre la ministre de l’Éducation qui scolarise ses enfants dans le privé, le premier ministre soupçonné d’avoir « volé » son diplôme à SciencesPo, ou encore Emmanuel Macron qui accueille Rihanna à l’Élysée alors que le pays est en crise… C’est compliqué.
Les manifestants enchaînent les actions et dénoncent une « concurrence déloyale »
Les agriculteurs ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Le mal-être de la France est plus grand et s’est déjà illustré avec les Gilets Jaunes. Sauf que le gouvernement semble avoir encore plus peur du mouvement des agriculteurs.
Ces derniers, principalement venus de Nouvelle-Aquitaine, sont en train de bloquer de nombreuses routes. Ils menacent l’approvisionnement en nourriture du marché de Rungis, mais plus largement de Paris. Un « siège » est actuellement en place autour de la capitale. Certains craignent une pénurie alimentaire, en tout cas dans les supermarchés.
Pour cause, parmi les revendications des agriculteurs, il y a le fait de manger davantage français. Selon eux, non seulement les supermarchés s’enrichissent sur leur dos en achetant leurs denrées à bas prix et en les revendant très cher. Mais aussi, ils accusent les supermarchés de mettre davantage en avant les produits importés de l’étranger. Des produits moins chers, moins taxés, et qui par conséquent sont plus populaires que les produits locaux.
Les agriculteurs dénoncent une importante perte d’argent à cause de cette « concurrence déloyale », comme ils l’appellent. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains manifestants arrêtent des camions pleins de produits étrangers sur les routes pour en vider le contenu.
L’autre jour, certains ont même été dans un magasin pour prendre de nombreux produits étrangers et en rayer le code-barre. Des produits qui ne peuvent donc plus être vendus et seront donnés à des associations par le magasin.
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Des annonces décevantes du premier ministre Gabriel Attal
Fumier devant les magasins, foin dans un McDo à Agen, camion incendié, blocages des routes… Les actions s’enchaînent. Et parmi les autres revendications des agriculteurs, il y a aussi l’augmentation de leurs rémunérations, la baisse de leurs charges devenues incommensurables.
Ces derniers dénoncent aussi de nouvelles normes environnementales qui pèsent sur le milieu agricole, comme l’interdiction de certains pesticides.
Des causes « justifiées », d’après Marine Le Pen, qui a affirmé son soutien aux manifestants. De son côté, Gabriel Attal a tenté de calmer le jeu en proposant diverses mesures. Des annonces jugées décevantes pour la plupart des manifestants.
Par exemple, il a annoncé la suppression de la hausse du gazole non routier agricole, une taxe qui pesait lourd sur les agriculteurs. Le premier ministre a aussi annoncé qu’une aide d’urgence de 50 millions d’euros allait être débloquée pour la filière bio ou encore que les entreprises qui ne respectent pas la loi Egalim seraient lourdement sanctionnées.
Crédits images : @Arthur Blanc ; @Laétitia Théodore
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