Granger Taylor a disparu sans laisser de trace, mais que lui est-il arrivé ? Retour sur l’un des cas de disparitions les plus étranges.

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Granger Taylor, disparu avec les extraterrestres ?
Dans la nuit du 29 novembre 1980, la pluie battait sur l’île de Vancouver. Dans la maison familiale de Duncan, en Colombie-Britannique, un jeune homme de 32 ans laisse une lettre sur son lit. Elle commence par ces mots : « Cher monde, je pars à bord d’un vaisseau spatial pour un voyage interstellaire de 42 mois. N’attendez pas mon retour ».
Quelques heures plus tard, Granger Ormond Taylor disparaît. Sa camionnette, un vieux pick-up Datsun, s’évanouit avec lui dans la nuit.
Ce n’est que six ans plus tard, en 1986, qu’on retrouve les restes d’un véhicule explosé au pied du mont Prevost, à quelques kilomètres seulement de la maison familiale. Sur les lieux, la police découvre des fragments d’os et un morceau de chemise. Tout laisse penser qu’il s’agit de Granger. Mais rien n’a jamais été confirmé avec certitude.
Qui était Granger Taylor ?
Pour comprendre le mystère Granger Taylor, raconté ici, il faut d’abord connaître le personnage. Dans les années 70, il était une sorte de légende locale.
Fils d’agriculteurs modestes, autodidacte, passionné de mécanique, il réparait tout ce qu’on lui confiait : tracteurs, moteurs, véhicules militaires, même des locomotives abandonnées.
Ses voisins le décrivaient comme un « mécanicien de génie » capable de démonter un moteur de train à la seule force de sa curiosité. Mais derrière cette intelligence fascinante, il y avait la solitude.
Granger vivait isolé, peu sociable, souvent perdu dans ses pensées. Ses amis racontaient qu’il passait des nuits entières dans son atelier à écouter la radio ou à parler de ses rêves. Car depuis quelque temps, Granger rêvait de contacts venus d’ailleurs.
Un voyage spatial de 42 mois ?
À la fin des années 70, la culture populaire regorge d’extraterrestres. Rencontres du troisième type (1977) triomphe au cinéma. Les témoignages d’OVNIs explosent dans les journaux. Sur l’île de Vancouver, Granger Taylor se passionne pour le sujet au point de construire… sa propre soucoupe volante.
L’objet, fait de métal récupéré et d’anciennes pièces d’avion, trônait dans son jardin comme un symbole de son rêve. À ceux qui venaient le voir, il expliquait avoir reçu des messages dans ses rêves. Des voix qui lui promettaient un départ pour un voyage spatial de 42 mois, loin de la Terre.
Il n’était ni agressif, ni délirant, selon ses proches. Plutôt doux, rêveur, mais convaincu d’avoir été « choisi » pour une mission. Certains voisins affirment qu’il consommait parfois du cannabis, voire des hallucinogènes.
D’autres pensent qu’il souffrait de troubles psychiques non diagnostiqués, entre dépression et épisodes maniaques. Mais tous s’accordent : Granger Taylor croyait sincèrement à ce qu’il disait.

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Une légende urbaine canadienne très mystérieuse
Ce 29 novembre 1980, Granger Taylor dîne avec des amis, puis rentre chez lui. Il rédige une note soigneusement pliée, adressée à ses parents, dans laquelle il détaille son départ. Granger dit qu’il « part avec des extraterrestres pour explorer l’univers » et qu’il reviendra dans 42 mois.
Il emporte avec lui quelques effets personnels… et un peu de dynamite, qu’il stockait sur la propriété pour ses travaux. La nuit est orageuse. Les témoins racontent avoir entendu une détonation au loin, mais personne n’y prête attention. Le lendemain, Granger Taylor a disparu.
La police enquête, sans résultat. Pas de corps, pas de piste. Les médias locaux s’emparent de l’affaire, les théories fusent : suicide, enlèvement, disparition volontaire, canular, expérience militaire, contact extraterrestre. Pendant des années, le mystère Taylor devient une légende urbaine canadienne.
Un mystère toujours non résolu
En mars 1986, des bûcherons trouvent des débris de métal tordus dans une clairière proche du mont Prevost. Parmi les restes, un numéro d’identification gravé : celui du pick-up de Granger Taylor.
Les experts concluent à une explosion violente, probablement due à la dynamite qu’il possédait. Des fragments d’os humains et un morceau de tissu correspondant à sa chemise sont identifiés sur les lieux.
Officiellement, la police referme le dossier : Granger Taylor serait mort cette nuit-là dans un accident, ou un suicide déguisé. Mais rien n’explique pourquoi il aurait choisi de se faire exploser, ni pourquoi il a laissé cette lettre d’adieu si étrange.
Quarante ans plus tard, l’histoire de Granger Taylor reste l’une des plus troublantes du Canada. Était-il victime d’un trouble psychique amplifié par l’isolement ? Un inventeur excentrique dépassé par ses propres rêves ? Ou bien, comme certains le murmurent encore, un homme réellement « choisi » pour partir ailleurs ?
Son histoire fascine parce qu’elle brouille la frontière entre la foi, la folie et la soif de sens. Granger Taylor cherchait quelque chose, un but, un endroit où sa différence aurait enfin une place. Sur Terre, il se sentait seul. Dans les étoiles, il espérait peut-être trouver une réponse.
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