Et si certaines espèces disparues pouvaient refaire surface grâce aux progrès de la génétique ? Ce qui semblait relever de la science-fiction il y a quelques années devient aujourd’hui une piste sérieuse.

En effet, les équipes de chercheurs explorent désormais la possibilité de réintroduire certaines espèces éteintes en exploitant les avancées du séquençage de l’ADN et de l’édition génétique. Les noms de certaines espèces légendaires qui n’existent plus actuellement ressurgissent dans les laboratoires. Les scientifiques sont portés par l’idée que leur retour pourrait contribuer à rééquilibrer des écosystèmes fragilisés. Au-delà de l’exploit scientifique, cette démarche soulève aussi des débats éthiques et environnementaux qui interrogent notre rapport à la nature et aux limites de la technologie.
1 – Le mammouth laineux : le géant des steppes
Symbole de la préhistoire, le mammouth laineux s’est éteint il y a environ 4 000 ans. Grâce à des restes parfaitement conservés dans le permafrost sibérien, les scientifiques disposent d’ADN en excellent état.
Des laboratoires, notamment aux États-Unis, travaillent à croiser cet ADN avec celui de l’éléphant d’Asie, son plus proche parent vivant. L’objectif est de créer un hybride capable de s’adapter au froid et, à terme, repeupler la toundra. Certains voient dans ce projet un moyen de lutter contre le réchauffement climatique, car les mammouths pourraient contribuer à restaurer les écosystèmes arctiques.

2 – Le tigre de Tasmanie
Le thylacine, aussi appelé tigre de Tasmanie, était un marsupial carnivore qui s’est éteint dans les années 1930. Avec son corps rayé rappelant celui d’un tigre, il a longtemps alimenté les légendes locales.
Aujourd’hui, des chercheurs australiens et américains utilisent des échantillons d’ADN pour tenter de recréer cette espèce. Ils espèrent réintroduire le thylacine dans son environnement naturel, où son absence a profondément déséquilibré l’écosystème.

3 – Le pigeon migrateur
Au XIXe siècle, les ciels d’Amérique du Nord étaient obscurcis par des milliards de pigeons migrateurs. Mais la chasse intensive a conduit à leur extinction en 1914.
Les scientifiques envisagent aujourd’hui de « ramener » l’espèce en modifiant le génome de pigeons actuels pour y intégrer les caractéristiques disparues du pigeon migrateur. Si le projet aboutit, ce serait la première tentative réussie de réintroduire une espèce éteinte dans son milieu naturel.

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4 – Le dodo
Symbole par excellence d’une extinction causée par l’homme, le dodo a disparu au XVIIe siècle, exterminé par les marins et les espèces invasives introduites sur l’île Maurice.
Récemment, une entreprise de biotechnologie a annoncé vouloir reconstituer le dodo en utilisant l’ADN d’espèces proches comme le pigeon de Nicobar. Au-delà de l’aspect symbolique, le retour du dodo pourrait aussi enrichir l’écosystème mauricien.

5 – Le quagga
Le quagga, une sous-espèce de zèbre au pelage rayé uniquement sur l’avant du corps, s’est éteint à la fin du XIXe siècle. Depuis plusieurs décennies, des chercheurs sud-africains mènent un projet unique : croiser des zèbres actuels pour retrouver progressivement l’apparence du quagga. Les résultats sont déjà impressionnants, et certains animaux ressemblent presque parfaitement à cette espèce disparue.

Une révolution scientifique, mais aussi un débat éthique !
Ramener des espèces disparues suscite l’enthousiasme, mais aussi des interrogations :
- Ces animaux pourraient-ils vraiment survivre dans nos écosystèmes actuels ?
- Ne risque-t-on pas de détourner des ressources qui devraient servir à protéger les espèces menacées d’aujourd’hui ?
- Et que se passerait-il si une espèce « ressuscitée » devenait invasive ?
En tout cas, la dé-extinction n’en est qu’à ses débuts, mais elle ouvre déjà un champ immense de possibilités et de débats.
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