Parmi les nombreux types de cancers, il y en a deux qui sont particulièrement fréquents.
Globalement, le nombre de nouvelles personnes atteintes du cancer en France croît continuellement depuis trente ans. Ce taux qui s’explique en partie par la hausse de la proportion de personnes âgées et par l’évolution des techniques de diagnostic. En 2018, la France métropolitaine a compté un peu plus de 380 000 nouvelles personnes cancéreuses. C’est ce qu’a communiqué l’Institut national du cancer (INCa) en 2019, dans un rapport. Le sexe le plus atteint est de loin le sexe masculin avec environ 204 600 manifestations.
Dans l’ensemble, le cancer du sein et celui de la prostate sont les plus répandus. Si le premier peut toucher l’homme et la femme, le cancer de la prostate ne concerne que la gent masculine. Toutefois, le cancer de la poitrine est rare chez les hommes.
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Les chiffres parlent d’eux-mêmes
En 2018, il y avait quatre cancers que l’on diagnostiquait beaucoup plus souvent que d’autres chez les Français. Ce sont ceux du sein, de la prostate, du poumon et du colorectal. Cette année-là, on a identifié 58 460 nouvelles femmes ayant contracté un cancer du sein. Quant au nombre d’hommes ayant contracté un cancer de la prostate, il s’élève à 50 430. Ces deux cancers représentaient approximativement un quart de la somme des cancers diagnostiqués la même année.
Cependant, bien que très fréquents, ces deux cancers ne sont pas pour autant les plus mortels. Pour cause, le diagnostic et le traitement des cancers en général ont gagné en précision et en efficacité. Et c’est surtout vrai pour ces deux maladies. De nos jours, le dépistage d’un cancer à un stade précoce est plus facile. Grâce à cela, les soins apportés aux patients cancéreux deviennent plus efficaces et augmentent les chances de survie. D’où la baisse constante de la proportion des décès dus au cancer depuis 25 ans.
Toujours par rapport à 2018, la France a recensé 157 400 personnes ayant succombé au cancer. Ici encore, les hommes pèsent plus lourd dans la balance, avec environ 89 600 morts. Cela s’explique surtout par l’habitude malsaine qu’est le tabagisme, une tendance qui concerne aujourd’hui davantage de femmes. En fait, le tabac serait associé à près d’un tiers des décès associés à un cancer.
Par ailleurs, la survie d’une personne cancéreuse dépend essentiellement de la localisation et du type de cancer. D’ailleurs, certains cancers comme celui de la prostate, du sein et des mélanomes cutanés présentent les taux les plus élevés de survie après cinq ans. Ces taux sont respectivement de 93, 88 et 91 %.
Cela signifie que les patients atteints de ces cancers ont plus de huit chances sur dix de rester en vie cinq après avoir reçu leur diagnostic. Néanmoins, d’autres cancers présentent des pronostics plus négatifs. Ceux du poumon et du pancréas sont respectivement associés à une chance de survie de 20 et 11 % après cinq ans. Ce genre de cancers est d’ailleurs qualifié de cancer de « mauvais pronostic ».
Le cancer du sein
Le cancer du sein peut se manifester sous plusieurs formes, plus de douze pour être précis. Une partie d’entre elles peut naître à partir des cellules qui réagissent aux œstrogènes (hormones sexuelles féminines). Ces cancers sont dits hormonodépendants, car la multiplication de cellules cancéreuses dépend des hormones sexuelles. Les docteurs choisissent usuellement de bloquer la croissance de la tumeur avec des médicaments. Ces derniers suppriment les hormones ou annulent leurs effets.
Par ailleurs, les hommes n’échappent pas à cette tumeur. En effet, les hommes sont également exposés au risque, bien qu’infime, de contracter un cancer du sein. Actuellement, moins de 1 % des cas diagnostiqués concernent le sexe masculin.
La fréquence et la mortalité
En 2020, l’OMS a recensé plus de 2,2 millions d’individus ayant contracté un cancer du sein à travers le monde. Ces chiffres placent cette tumeur en tête du classement mondial dans celui des cancers les plus répandus. Par ailleurs, les femmes auraient une chance sur douze de développer ce cancer au cours de leur existence. D’ailleurs, les femmes cancéreuses meurent le plus souvent du cancer du sein que d’un autre cancer. En 2020, le bilan des femmes ayant succombé à ce fléau s’est élevé à 685 000.
Dans les pays où le revenu national par habitant est élevé, le traitement du cancer du sein est plus efficace. D’où la baisse conséquente de 40 % du taux de mortalité à cause d’une tumeur maligne en l’espace d’une quarantaine d’années. Malheureusement, ces avancées ne concernent que peu les autres pays. D’ailleurs, la majorité des individus qui contractent le cancer et en meurent proviennent des pays à revenu intermédiaire ou faible.
Les chances de survivre à ce cancer
En France, un tiers de tous les cancers identifiés chez le sexe féminin tous les ans concerne le sein. D’ailleurs, on estime qu’un neuvième des femmes résidant dans les pays industrialisés contractera une fois cette maladie durant sa vie.
Par ailleurs, ce sont surtout les femmes ayant dépassé la cinquantaine qui sont diagnostiquées de ce cancer. Cependant, les chances d’en survivre ne cessent de croître grâce à divers progrès scientifiques et techniques. De nos jours, près de 85 % des femmes atteintes en guérissent. Naturellement, le pronostic est souvent moins bon pour celles ayant passé le cap des 85 ans.
Invasifs ou non invasifs
Le cancer du sein peut être invasif ou non. Bien sûr, le traitement de la tumeur maligne est plus simple lorsqu’elle ne se propage pas à d’autres tissus. Dans le cas contraire, les cellules cancéreuses migrent en dehors du tissu d’origine. Elles vont alors infester les tissus environnants et les ganglions locaux. Parfois, elles arrivent à envahir d’autres parties du corps, ce qui mène à un stade métastatique. C’est pourquoi le pronostic est relativement pire que si le cancer était non invasif.
Cancer de la prostate, un problème purement masculin
La prostate est un organe uniquement masculin. Pour être plus précis, il s’agit d’une glande. Avec une taille relativement petite, elle recouvre l’urètre qui est un canal commun à l’urine et au sperme. D’ailleurs, sa fonction première est la sécrétion du liquide séminal composant ce dernier. En outre, elle agit comme un muscle pour réguler le jet d’urine et joue un rôle dans l’éjaculation.
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Que faut-il savoir sur le cancer de la prostate ?
Le terme cancer de la prostate désigne les tumeurs malignes qui apparaissent dans cette glande. Comme beaucoup de cancers, celui-ci peut migrer vers les ganglions à proximité ou diverses parties du corps selon son stade d’avancement. Néanmoins, son évolution est lente. De la même façon qu’elles peuvent migrer, les cellules cancéreuses peuvent demeurer dans la prostate.
En outre, les hommes diagnostiqués comme ayant cette maladie sont habituellement âgés de plus de 70 ans. Heureusement, la prise en charge de ce genre de patient s’améliore.
Les différentes formes de cancer de la prostate
Dans 95 % des cas, les cancers de la prostate ont comme source des cellules glandulaires cancéreuses. Le cancer reçoit alors l’appellation d’« adénocarcinomes prostatiques ». Puisque les cellules cancéreuses réagissent à la testostérone (hormones sexuelles masculines), les cancers qui en résultent sont hormonodépendants.
Les 5 % restants concernent des manifestations rares du cancer de la prostate. Les tumeurs indifférenciées à petites cellules, le sarcome de la prostate et le carcinome à cellules transitionnelles en sont des exemples. La première catégorie peut perturber le mental et causer des malaises. La seconde affecte les cellules musculaires de la glande et concerne davantage les hommes entre la quarantaine et la cinquantaine. La dernière se développe sur la couche superficielle de la prostate.
L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP)
L’HBP ou adénome prostatique est une maladie qui touche un grand nombre des hommes ayant passé la cinquantaine. Et la quasi-totalité de ceux ayant plus de 70 ans l’a. Cette hypertrophie affecte la fonction urinaire et peut engendrer divers troubles. La difficulté à uriner et les fuites urinaires en sont un exemple. Si l’HBP ne mène pas à un cancer, les deux maladies peuvent survenir chez le même individu.
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